terça-feira, 2 de junho de 2009

1856, 15 de Dezembro

1856, 15 de Dezembro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. .XLIII
Nº. 24
Pag. 1128, 1129
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PHYSIQUE APPLIQUÉE. – Sur la damasquinure héliographique; par M. H. Dufresne.

« La damasquinure dont il sera question dans cette Note est celle qui fait l’objet de la seconde portion de mon brevet d’invention du 14 mai dernier, et qui n’a point encore été divulguée. Je suis parvenu photographiquement, on d’une facon manuelle et mécanique, à l’aide de l’amalgame de mercure et d’or, à former des arabesques partielles, sur une superficie de métal amalgamable de sa nature; qui, par conséquent, serait doré en totalité, sans l’emploi des moyens suivants.
« On recouvre, par la pile, d’une première couche de cuivre la surface du métal qu’on veut damasquiner: soit l’argent par exemple. On étend dessus une seconde couche de nickel, d’antimoine on de fer, en un mot d’un métal inamalgamable, puis on dépose une dernière couche de cuivre sur laquelle on opère photographiquement comme pour l’acier, c’est-à-dire avec le bitume de Judée ou à l’aide du bichromate de potasse. Mais il n’y a pas succès égal dans l’emploi de ces deux méthodes. Si le bitume de Judée peut donner des résultats curieux, ils sont si peu certains, que je les ai consignés dans mon brevet d’invention comme le mode le moins praticable de tous.
» En effet, une fois que la benzine, l’huile de naphte ou l’essence de lavande,ont fait disparaitre la couche non impressionnée à la lumière, le bitume qui reste a perdu à peu près toutes ses qualités défensives contre les acides, il se laisse pénétrer et ne protége plus le cuivre. On manque un si grand nombre d’épreuves, que ces procédés deviendraient impossibles ou fort coûteux pour les arts industriels, qui demandent un résultat rapide et certain.
» Les moyens photographiques peuvent tous ou à peu près aider à cette damasquinure, pourvu qu’ils laissent une épargne résistante à l’action des acides au moyen desquels on décuivre. Ce premier décuivrage opéré, on enlève la matière protectrice des dessins à l’aide de térébenthine chaude, et il reste des arabesques de cuivre sur fond inamalgamable,
« On dore par les procédés de dorure au feu aujourd’hui en usage, qu’est inutile de reproduire ici puisqu’ils sont universellement connus, puis on détruit la couche inamalgamable avec des acides qui n’attaquent pas l’or; et quand on arrive à la premiére couche de cuivre déposée sur l’argent, on traite la pièce par l’ammoniaque à froid qui dissout le cuivre sans altération de l’argent. On obtient de la sorte, soit photographiquement, soit en opérant des réserves grasses à la main ou par impression, une damasquinure partielle au mercure ou au feu de la plus grande netteté, de la plus grande solidité sur un métal inamalgamable de sa nature.
» Il a été déjà question, dans les Comptes rendus de l’Académie, des moyens héliographiques dont je suis inventeur; mais, en parlant de mon brevet du 14 mai 1856, on a omis d’en indiquer un des points principaux, c’est-à-dire la possibilité d’obtenir photographiquement ou sans l’aide de la lumière des dorures saillantes par la morsure des acides. Cette action prolongée de l’eau-forte permet non-seulement la gravure en taille-douce, résultat que la dorure électrique avait donné depuis longtemps et qui fut l’objet d’un brevet d’invention, il y a qninze ans environ, mais encore cette dorure, qui résiste sans altération à une immersion de trois ou quatre heures dans un bain d’acide nitrique étendu d’eau, peut conduire, à l’aide de certaines précautions, à imprimer les dessins au milieu d’un texte typographique comme avec la gravure sur bois, avantage que n’aurait jamais la dorure électrique, qui ne peut donner qu’une couche de poussiére d’or perméable, non-seulement aux acides, mais même à l’air et à l’eau: ce qui est la vraie cause du peu de solidité de la dorure galvanique sur fer.
« Cette porosité des couches déposées par la pile est si positive, que pour s’en convaincre il suffit de former un vase d’argent par la galvanoplastie et de l’emplir d’eau: il y aura infiltration immédiate. «

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