segunda-feira, 16 de novembro de 2009

1847
2 de Novembro
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
T. XXV
Nº. 18
Pag. 639, 640
PHYSIQUE. - Expériences concernant l’action des rayons continuateurs; Lettre adressée à l’occasion d’une Note récente de M. Claudet, par M. GAUDIN
« Dans un Mémoire qu’il a adressé récemment à l’Académie, M. Claudet prétend que les verres colorés agissent tout autrement qu’on ne l’avait pensé jusqu’à présent; il dit que M. Edmond Becquerel s’est trompé en leur attribuant une action continuatrice, et qu’au contraire leur action est destructive de l’effet photogénique. Je suis d’un avis tout opposé à celui de M. Claudet; car les expériences que j’ai faites, il y a six ans, d’aprés les conseils de M. Edmond Becquerel, et que j’ai soumises au jugement de l’Académie,ont de point en point confirmé, pour les plaques d’argent, sa découverte déjà prouvée, pour les papiers, par le Rapport de M. Biot.
« J’ai démontré que les rayons transmis par le verre jaune orangé continuaient si bien les impressions subies par les plaques d’argent iodurées, qu’on obtenait des épreuves complètes sans mercure par leur seul effet de continuation, et j’en ai donné à MM. Becquerel et Pelouze, qui ne le cèdent en rien aux plus beaux produits du mercure. J’ai en même temps montré qu’en faisant succéder à l’action du verre jaune celle du mercure, on obtenait aussi des éprenves complètes; et c’est par ce moyen que j’ai fait les premiers nuages. Avec les plaques iodurées soumises au chlorure d’iode, j’ai obtenu les mêmes résultats, avec cette différence, qu’il faut substituer le verre rouge au verre jaune orangé, car les rayons transmis par celui-ci ne se bornent plus à continuer, mais impressionnent eux-mêmes la couche sensible; ce que j’ai prouvé en produisant des épreuves dans un laps de temps modéré, après avoir placé un verre jaune orangé devant l’objectif, et mis la plaque au mercure, comme à l’ordinaire. Les épreuves que j’ai présentées à l’appui ne laissaient aucun doute sur l’action continuatrice du verre rouge; car, après avoir soumis une plaque faiblement impressionaée par la chambre obscure, aux rayons solaires, sous un verre rouge armé d’un écran, puis au mercure, sous l’écran il n’y avait rien, tandis que, hors de l’écran, les épreuves étaient marquées de la façon la plus énergique, mais sans noirs, à cause de l’action photogénique que les verres rouges possèdent vis-à-vis des couches très-impressionnables. Enfin, avec les plaques iodurées soumises aux composés de brome, j’ai trouvé que l’effet excitateur du verre rouge masquait son effet continuateur.
» Je suis donc porté à croire que M. CLaudet aura pris pour une absence complète d'impressionnement, des noirs de solarisation, et je trouve ses conclusions prématurées. J’espère, du reste, que MM. Foucault et Fizeau, qui ont en portefeuille de belles observations sur le rôle que jouent dans tout ceci les divers rayons du spectre, ne différeront plus de les publier;et qu’elles éclairciront enfin tous ces faits. »
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