segunda-feira, 30 de novembro de 2009

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1847

2 de Novembro

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

T. XXV

Nº. 18

Pag. 633, 634, 635, 636

PHOTOGRAPHIE- Méthode théorique et pratique de photographie sur papier; par M. le docteur Guillot Saguez. (Extrait par l’auteur.)

« Ce Mémoire a pour but de parer à l’inconvénient des méthodes publiées jusqu’à présent, qui ne contiennent que l’exposé de manipulations assez minutieuses sans toucher en rien à la question théorique, qui, cependant, si elle était éclaircie, serait le seul moyen de laisser plus de latitude dans le manuel opératoire; permettrait même à l’opérateur, selon son jugement et ses connaissances, de le modifier, de l’améliorer, et de faire faire enfin des progrès à l’art photographique.

» C’est en cherchant à se rendre compte des phénomènes chimiques, que l’auteur a trouvé des modificatious réelles dans une manipulation toujours trop compliquée. Ainsi, pour rendre le papier impressionnable à la lumière, autrement dit former l’image négative, il ne lui fait subir que deux opérations, dont la première est tellement simple, qu’à peine si elle peut compter. Enfin, pour fixer l’image positive, l’action de l’hyposulfite de soude a été étudiée pas à pas, ainsi que l’effet de sa double décomposition.

« Les idées théoriques qu’il a exposées ne sont pas simplement spéculatives;elles se sont présentées par une observation attentive des faits pendant une pratique journalière de trois années. Le but de l’auteur sera rempli s’il parvient, non pas à faire passer sa conviction dans l’esprit du lecteur, mais à faire que, comme lui, il cherche, travaille et publie le résultat de ses observations. Le vrai progrès de la science photographique est dans la réunion en un seul faisceau de tous ces petits rayons de lumière.

« Pour préparer son papier négatif, l’auteur recommande d’abord le choix d’un papier blanc d’une transparence égale partout et assez fin; l’expérience lui a démontré bien des fois qu’avec une intensité de lumière égale et une préparation identique, la rapidité de formation de l’image était en proportion de la finesse du papier.

« Il trouve dans cette qualité un autre avantage, celui de n’avoir pas besoin de cirer le papier, opération qui diminue tonjours notablement l’éffet général de l’image positive.

« La feuille de papier ayant été taillée de 2 centimètres plus longue que le verre dépoli de la chambre obscure, est plongée, pendant une minute au moins et trois minutes au plus, dans une préparation dont la formule est :

Iodure de potassium…………...5 grammes.

Eau distillée…………………120

puis il faut la faire sécher en la suspendant en l’air par ses deux angles, et la laisser ainsi pendant douze heures au moins: le papier a pris alors une légère teinte rosée. Cette préparation peut être faite en plein jour, et se conserver ensuite pendant plusieurs mois, pourvu qu’on ait soin de la tenir a l’abri de l’humidité.

« Quand on veut prendre une image photographique, il faut, sur une glace spécialement consacrée à cet usage, verser une assez petite quantité de la liqueur suivante, mais suffisante pour imbiber légèrement la surface du papier:

Nitrate d’argent……………….5 grammes.

Acide acétique……………….10

Eau distillée………………….60

L’action de l’azotate d’argent mis en contact avec l’iodure de potassium a pour effet de former un iodure d’argent blanc solide et excessivement décomposable à la lumière.

« L’auteur insiste surtout sur la proportion de l’iode et de l’argent. Si les quantités étaient égales, l’iodure d’argent serait peu ou ne serait point sensible la lumière. Si, au contraire, comme il l’indique, l’argent étant 1, l’iode n’est plus que 0,5, le sel est très-sensible à la lumière. Bien qu’on ne reconnaisse pas en chimie de sous-iodure, l’auteur voudrait qu’on donnât ce nom à ce sel photogénique, qui, identique en apparence et présenté comme tel dans tous les Traités de chimie, se comporte bien différemment à la lumière, sous telle ou telle condition.

« II faut lire, dans le Mémoire lui-même, les moyens employés pour faire paraître l’image négative et la fixer, que l’espace ne nous permet pas de développer ici; et d’ailleurs, s’ils ne diffèrent pas essentiellement de ceux déjà connus, l’auteur a soin de faire suivre pas à pas la theorie et la pratique, de manière à mieux expliquer l’action de chaque substance, et la préférence donnée aux manipulations qu’il indique.

Préparation du papier positif.

« Une feuille de papier étant taillée à peu près de la dimension de la feuille négative, mais la dépassant toujours un peu, est posée pendant quelques instants sur la solution suivante:

Chlorure de sodium……………….1gr,25

Eau distillée……………………...30 grammes.

« Quand on suppose l’imbibition parfaite, ce dont on s’apercoit à la mollesse du papier dans toutes ses parties, on l’exprime fortement dans du papier buveur, puis ou porte la surface imbibée de sel sur le liquide composé comme suit :

Azotate d’argent……………...5 grammes.

Eau distillée…………………30

Il faut l’y laisser séjouruer quelque temps, l’enlever, le suspendre par un de ses angles, et le laisser sécher dans l’obscurité aussi parfaite que possible. Quand le papier est parfaitement sec, il peut être employé plus de vingt-quatre heures après sa préparation. Quelque soin qu’on ait mis à le tenir à l’abri du contact de la lumière solaire, il prend toujours une légère teinte rosée: c’est une raison pour n’avoir plus, dans l’image positive, les blancs aussi purs que si c’étaient ceux du papier: mieux vaut donc ne préparer que le nombre de feuilles qu’on juge devoir être employées dans la journée.

« Enfin, suivent les détails pour obtenir l’image positive et son fixage dans la solution de

Hyposulfite de soude……………30 grammes.

Eau distillée……………………300

« Ce sel a une action bien évidente sur le chlorure d’argent, qu’il dissout par la prolongation de son action. L’hyposulfite de soude, en lui-même, décompose et forme des sulfures d’argent insensibles à la lumiére. Le feu, auquel il convient d’exposer chaque épreuve positive pour la tracer définitivement, aide encore à. cette décomposition de l’hyposulfite. Une expérience journalière de plusieurs années a démontré à l’auteur la nécessité de passer au feu ses épreuves, en même temps qu’elle l’a confirmé dans l’obligation de toujours faire marcher de front la théorie avec la pratique, seul moyen de faire quelques propres en photographie. «

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