1881
4 de Março
Bulletin de la Societe Française de Photographie
Tome XXVII, nº 3
Pag. 57, 58
4 de Março
Bulletin de la Societe Française de Photographie
Tome XXVII, nº 3
Pag. 57, 58
*
Procés-verbal de la séance du 4 mars 1881
La parole est à M. Perrot de Chaumeux, pour le dépouillement de la Correspondance.
Il signale une Lettre de M. Gaumé, du Mans, qui, envoyant sa souscription pour l'érection d'un monument à la mémoire de Nicéphore Niepce, ajoute :
« Je regretterais d'autant plus de n'avoir pas offert plus tôt mon obole à cette œuvre patriotique, que la Photographie a été le rêve de toute ma vie. Enfant encore, le hasard me fit faire des dessins produits par la lumière. En 1827, élève externe au Collège de Chàteau-Gontier, ayant laissé sur une table à la fenêtre de ma chambre, donnant au midi, des feuilles de plantes, que je m'amusais à dessiner, sur un buvard de papier rosé, et pour que le vent ne les emportàt pas pendant que j'allais à la classe de 2h, ayant mis un verre sur ces feuilles, je fus tout surpris et enchanté, en rentrant à 4h 30m, de trouver mon buvard décoloré, mais mes plantes dessinées avec la plus grande perfection sur le papier.
» Désirant reproduire ainsi la vue qui se trouvai1 en face de ma fenêtre, je fis l'acquisition d'un objectif de 3fr et montai une chambre noirce avec un miroir comme réflecteur, et je mis au fond de cet instrument primitif une feuille de mon buvard. Hélas! inutilement j'attendis mon image! Je dus me contenter de mes reproductions de feuilles et de quelques images rendues transparentes par un vernis. La chambre noire ne me servit qu’à voir les passants dans la rue et à me faire un tableau vivant de la nature. Arriva 1840 et le daguerréotype. Alors je fis l'acquisition d'un des premiers instruments parus. Puis enfin, élève de MM. de Brébisson et Blanquart- Évrard, etc., je n'ai cessé de m'occuper de cette science, tout en ne pouvant y employer que le temps libre que me laissa ma profession. «
« Je mets à la poste, en même temps que cette lettre, trois épreuves faites comme celles que je faisais en 1827, elles sont faites depuis longtemps. Malgré leur peu d'intérêt, j'ose cependant les offrir à la Société comme souvenir. Sans soin aucun, dans un carton, elles se conservent indéfiniment.
« Je suis, etc.
La Société examine avec intérêt les spécimens envoyés par M.Gaumé et le remercie de son envoi.
Procés-verbal de la séance du 4 mars 1881
La parole est à M. Perrot de Chaumeux, pour le dépouillement de la Correspondance.
Il signale une Lettre de M. Gaumé, du Mans, qui, envoyant sa souscription pour l'érection d'un monument à la mémoire de Nicéphore Niepce, ajoute :
« Je regretterais d'autant plus de n'avoir pas offert plus tôt mon obole à cette œuvre patriotique, que la Photographie a été le rêve de toute ma vie. Enfant encore, le hasard me fit faire des dessins produits par la lumière. En 1827, élève externe au Collège de Chàteau-Gontier, ayant laissé sur une table à la fenêtre de ma chambre, donnant au midi, des feuilles de plantes, que je m'amusais à dessiner, sur un buvard de papier rosé, et pour que le vent ne les emportàt pas pendant que j'allais à la classe de 2h, ayant mis un verre sur ces feuilles, je fus tout surpris et enchanté, en rentrant à 4h 30m, de trouver mon buvard décoloré, mais mes plantes dessinées avec la plus grande perfection sur le papier.
» Désirant reproduire ainsi la vue qui se trouvai1 en face de ma fenêtre, je fis l'acquisition d'un objectif de 3fr et montai une chambre noirce avec un miroir comme réflecteur, et je mis au fond de cet instrument primitif une feuille de mon buvard. Hélas! inutilement j'attendis mon image! Je dus me contenter de mes reproductions de feuilles et de quelques images rendues transparentes par un vernis. La chambre noire ne me servit qu’à voir les passants dans la rue et à me faire un tableau vivant de la nature. Arriva 1840 et le daguerréotype. Alors je fis l'acquisition d'un des premiers instruments parus. Puis enfin, élève de MM. de Brébisson et Blanquart- Évrard, etc., je n'ai cessé de m'occuper de cette science, tout en ne pouvant y employer que le temps libre que me laissa ma profession. «
« Je mets à la poste, en même temps que cette lettre, trois épreuves faites comme celles que je faisais en 1827, elles sont faites depuis longtemps. Malgré leur peu d'intérêt, j'ose cependant les offrir à la Société comme souvenir. Sans soin aucun, dans un carton, elles se conservent indéfiniment.
« Je suis, etc.
La Société examine avec intérêt les spécimens envoyés par M.Gaumé et le remercie de son envoi.
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