Juillet-Décembre
T. CVII
Nº. 21
Pag. 837, 838, 839
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PHYSIQUE. - Sur la décomposition des sels haloïdes d'argent sous l'influence de la lumière. Note de M. F. Griveaux, présentée par M. Lippmann.
« Il résulte des recherches que j'ai entreprises depuis plusieurs années que la décomposition des sels haloïdes d'argent, provoquée par la lumière, peut être considérée comme une dissociation, telle que la produit la chaleur. On observe, en effet, particulièrement avec l'iodure d'argent, les faits suivants :
« 1º Si l'on fait tomber un faisceau de lumière, de manière à l'éclairer complètement, sur l'une des deux lames d'argent recouvertes d'une couche d'iodure d'argent et placées dans une auge contenant un liquide, il se développe une force électromotrice qui, au bout d'un certain temps, acquiert une valeur maximum.
« 2º Si l'on fait circuler, d'une façon continue, dans l'auge, des dissolutions d'iode de concentrations différentes, les lames iodurées restant identiques, on trouve que la valeur maximum de la force électromotrice, développée par la lumière éclairant la totalité de l'une des lames, diminue progressivement à mesure que la concentration de la liqueur augmente. Il existe toujours une dissolution dont la concentration est telle que la force électromotrice qui s'y rapporte soit nulle. Il en est de même pour toutes les dissolutions de concentrations plus grandes.
« 3º Si l'on place successivement l'auge à des distances plus grandes de la source lumineuse, de manière à faire décroître la température actinique de la lame totalement éclairée, on constate que la concentration de la liqueur circulant dans l'auge, à laquelle se rapporte la force électromotrice, de valeur nulle, va en diminuant de plus en plus.
« 4º On dispose l'auge à une distance D de la source, et l'on y fait circuler la dissolution de concentration c pour laquelle la force électromotrice est égale à 0. Si l'on rapproche progressivement l'auge de la source lumineuse, il se développe une force électromotrice qui prend des valeurs régulièrement croissantes. Si on l'arrête à la distance d de la source, la force électromotrice atteint la valeur qu'elle aurait prise si l'on avait, initialement, placé l'auge à la distance d de la source.
» Inversement, l'auge étant placée à une distance telle de la source qu'il y ait développement de force électromotrice avec la dissolution employée et qu'on l'en éloigne graduellement, la force électromotrice décroît d'une manière continue et devient nulle à la distance à laquelle il aurait fallu initialement placer l'auge pour obtenir une force électromotrice égale à 0, avec la dissolution employée.
« 5º Si l'on opère avec des lames identiques, l'auge ètant placée à une distance invariable de la même source, on trouve que, en faisant circuler dans l'auge une dissolution de concentration c, on obtient une force électromotrice de valeur f et, en employant une dissolution de concentration c', une force électromotrice de valeur f ’.
» Si, dans le premier cas, on substitue à la circulation de la liqueur de concentration c celle de la liqueur de concentration c’, on voit la force électromotrice varier d'une manière continue de f à f '.
« Réciproquement, dans le second cas, si l'on substitue à la circulation de la liqueur de concentration c' celle de la liqueur de concentration c, on voit encore la force électromotrice varier d'une manière continue de f ' à f .
« 6º Lorsque, après avoir laissé se développer jusqu'a sa valeur maximum la force électromotrice produite dans une dissolution de concentration déterminée, on arrête la circulation de cette dernière, la force électromotrice prend des valeurs lentement et régulièrement croissantes. Si l'on rétablit la circulation de la dissolution a travers l'auge, la force électromotrice décroît lentement et d'une manière continue jusqu'à ce qu'elle se soit fixée à sa valeur primitive.
« Dans le premier cas, l'accroissement de force électromotrice est la conséquence de la diminution progressive de la concentration résultant de la décomposition de l'eau par l'iode sous l'influence de la lumière. Cette diminution de concentration est d'ailleurs rendue visible par la décoloration de la dissolution.
« Dans le second cas, la diminution de la force électromotrice résulte de l'accroissement de concentration de la dissolution, déterminé par le rétablissement de la circulation.
« 7º Les mêmes faits s'observent avec le bromure et le chlorure d'argent. Seulement, dans les mêmes conditions d'expcrience, la concentration de la dissolution, à laquelle se rapporte la force électromotrice nulle, depend de la nature du sel sensible. »
PHYSIQUE. - Sur la décomposition des sels haloïdes d'argent sous l'influence de la lumière. Note de M. F. Griveaux, présentée par M. Lippmann.
« Il résulte des recherches que j'ai entreprises depuis plusieurs années que la décomposition des sels haloïdes d'argent, provoquée par la lumière, peut être considérée comme une dissociation, telle que la produit la chaleur. On observe, en effet, particulièrement avec l'iodure d'argent, les faits suivants :
« 1º Si l'on fait tomber un faisceau de lumière, de manière à l'éclairer complètement, sur l'une des deux lames d'argent recouvertes d'une couche d'iodure d'argent et placées dans une auge contenant un liquide, il se développe une force électromotrice qui, au bout d'un certain temps, acquiert une valeur maximum.
« 2º Si l'on fait circuler, d'une façon continue, dans l'auge, des dissolutions d'iode de concentrations différentes, les lames iodurées restant identiques, on trouve que la valeur maximum de la force électromotrice, développée par la lumière éclairant la totalité de l'une des lames, diminue progressivement à mesure que la concentration de la liqueur augmente. Il existe toujours une dissolution dont la concentration est telle que la force électromotrice qui s'y rapporte soit nulle. Il en est de même pour toutes les dissolutions de concentrations plus grandes.
« 3º Si l'on place successivement l'auge à des distances plus grandes de la source lumineuse, de manière à faire décroître la température actinique de la lame totalement éclairée, on constate que la concentration de la liqueur circulant dans l'auge, à laquelle se rapporte la force électromotrice, de valeur nulle, va en diminuant de plus en plus.
« 4º On dispose l'auge à une distance D de la source, et l'on y fait circuler la dissolution de concentration c pour laquelle la force électromotrice est égale à 0. Si l'on rapproche progressivement l'auge de la source lumineuse, il se développe une force électromotrice qui prend des valeurs régulièrement croissantes. Si on l'arrête à la distance d de la source, la force électromotrice atteint la valeur qu'elle aurait prise si l'on avait, initialement, placé l'auge à la distance d de la source.
» Inversement, l'auge étant placée à une distance telle de la source qu'il y ait développement de force électromotrice avec la dissolution employée et qu'on l'en éloigne graduellement, la force électromotrice décroît d'une manière continue et devient nulle à la distance à laquelle il aurait fallu initialement placer l'auge pour obtenir une force électromotrice égale à 0, avec la dissolution employée.
« 5º Si l'on opère avec des lames identiques, l'auge ètant placée à une distance invariable de la même source, on trouve que, en faisant circuler dans l'auge une dissolution de concentration c, on obtient une force électromotrice de valeur f et, en employant une dissolution de concentration c', une force électromotrice de valeur f ’.
» Si, dans le premier cas, on substitue à la circulation de la liqueur de concentration c celle de la liqueur de concentration c’, on voit la force électromotrice varier d'une manière continue de f à f '.
« Réciproquement, dans le second cas, si l'on substitue à la circulation de la liqueur de concentration c' celle de la liqueur de concentration c, on voit encore la force électromotrice varier d'une manière continue de f ' à f .
« 6º Lorsque, après avoir laissé se développer jusqu'a sa valeur maximum la force électromotrice produite dans une dissolution de concentration déterminée, on arrête la circulation de cette dernière, la force électromotrice prend des valeurs lentement et régulièrement croissantes. Si l'on rétablit la circulation de la dissolution a travers l'auge, la force électromotrice décroît lentement et d'une manière continue jusqu'à ce qu'elle se soit fixée à sa valeur primitive.
« Dans le premier cas, l'accroissement de force électromotrice est la conséquence de la diminution progressive de la concentration résultant de la décomposition de l'eau par l'iode sous l'influence de la lumière. Cette diminution de concentration est d'ailleurs rendue visible par la décoloration de la dissolution.
« Dans le second cas, la diminution de la force électromotrice résulte de l'accroissement de concentration de la dissolution, déterminé par le rétablissement de la circulation.
« 7º Les mêmes faits s'observent avec le bromure et le chlorure d'argent. Seulement, dans les mêmes conditions d'expcrience, la concentration de la dissolution, à laquelle se rapporte la force électromotrice nulle, depend de la nature du sel sensible. »
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