segunda-feira, 16 de março de 2009

1892, 11 de Janeiro - Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences

Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. CXIV
Nº. 2
Pag. 60, 61
*
PHOTOGRAPHIE. - Sur l'emploi des plaques orthocromatiques en Photographie astronomique. Note de MM. C. Fabre et Andoyer.

« Nous avons photographié la Lune pendant l'éclipse du 15 novembre dernier, a l'équatorial photographique de l'observatoire de Toulouse, sans agrandissement. Diverses couches sensibles ont été employées; elles étaient préparées, soit à l'aide du collodiobromure d'argent, soit à l'aide du gelatinobromure. Ces dernières n'étaient autres que les plaques préparées par la maison Lumière, et vendues sous le nom de plaques sensibles au rouge et au jaune. Quant aux émulsions au collodion, elles étaient préparées par l'un de nous. Nous avons comparé l'émulsion au collodiobromure simple avec l'émulsion rendue orthochromatique par l'éosine (formule Vogel) ou par la cyanine (formule Eder). Bien que les conditions atmosphériques aient été défavorables, par suite de la presence fréquente des nuages et du peu de limpidité du ciel, nous avons l'honneur de soumettre à l'Académie le résultat de nos essais.
« Les plaques au gélatinobromure ont montré une insensibilité à peu près complète pour les portions du disque lunaire plongées dans l'ombre, alors que les parties éclairées montraient une surexposition manifeste; il en a été de même avec le collodiobromure ordinaire. Les plaques à l'éosine et celles a la cyanine ont donné de meilleurs résultats; les portions dans la pénombre et dans l'ombre ont pu être en partie obtenues, comme le montrent les photographies qui accompagnent cette Note. Nous admettrons donc, comme conclusion provisoire, que les plaques au collodiobromure d'argent rendues orthochromatiques sont relativement plus sensibles aux radiations rouges et jaunes que les plaques au gélatinobromure préparées dans le même but.
« Les conditions atmosphériques dans lesquelles nous avons opéré ne nous permettent d'ailleurs pas d'être absolument affirmatifs, car, d'après Vogel (Photograph. Mittheilungen, 1888, Nº. 337), l'état du temps a une influence considérable dans les expériences de cette nature; et, en outre, les poses, toujours par la même raison, n'ont peut-être pas été assez longues pour permettre aux plaques de donner tout ce qu'on en pouvait attendre.
« Nous nous proposons de continuer ces expériences, en les répétant sur Mars, sur Jupiter et sa tache rouge, et sur les étoiles colorées. Nous communiquerons ultérieurement à l'Académie le résultat de ces recherches.

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