Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. CXVI
Nº. 16
Pag. 794, 795
*
OPTIQUE. - Photographie des réseaux gravés sur métal.
Note de M. Izarn, présentée par M. Mascart.
« La méthode de reproduction photographique des réseaux sur lame transparente que j'ai décrite précédemment (2) ([i]) peut paraître au premier abord impuissante dans le cas où il s'agirait de réseaux opaques, métalliques par exemple; il n'en est rien cependant. J'ai constaté, en effet, que, si l'on expose au Soleil un pareil réseau après avoir appliqué sur lui une couche de gélatine bichromatée en suivant la technique que j'ai fait connaître, la reproduction est de qualité tout à fait comparable à celle que l'on obtient dans le cas de la transparence. Seulement le bon contact des deux surfaces paraît ici beaucoup plus important et c'est ce qui m'a empêché d'avoir une bonne épreuve d'un très grand et magnifique réseau de Rowland au , sur lequel j'ai essayé le procédé. Ce réseau étant tracé sur une surface concave en métal des miroirs, les coins seuls sont venus, portant d'ailleurs des fragments très nets des anneaux que j'ai obtenus avec des lentilles convexes (3) ([ii]) ; mais, même dans les parties centrales, l'efet réseau pouvait être observé en pleine lumière du Soleil et en choisissant bien l'incidence et cela quoique les traits fussent absolument invisibles au microscope, ce que j'ai aussi constaté bien souvent sur des épreuves obtenues par transparence mais avec très grande insuffisance de pose. Pour le dire en passant ceci montre très bien, comme l'a fait observer Lord Rayleigh (4) ([iii]) que ledit effet n'exige pas nécessairement une succession de traits alternativement opaques et transparents, mais une simple modification se reproduisant périodiquement intervalles égaux et amenant des différences de phase correspondantes.
« Une pareille reproduction photographique (par réflexion) sur une couche photographique absolument transparente, que la lumière traverse complètement avant de tomber sur le réseau sous-jacent, ne me paraît guère pouvoir s'expliquer que par le phénomène des ondes stationnaires. Sur les parties brillantes qui séparent les traits, le faisceau réfléchi a une intensité presque égale à celle du faisceau incident et la couche sensible se divise à cet endroit en feuillets alternativement solublcs et insolubles.
« Sur les parties qui correspondent aux traits eux-mêmes où la réflexion s'effectue, soit d'une façon moins intense ou du moins d'une façon différente, les choses se passent autrement et la structure de la couche correspondante de gélatine doit être aussi différente après développement. Quoi qu'il en soit de l'explication, qui demande à être étudiée de près, c'est à cette idée préconçue que je dois d'avoir essayé l'expérience qui m'a si bien réussi. »
([i]) (2) Comptes rendus, p. 506, mars 1893.
([ii]) (3) Ibid., p. 572, mars 1893.
([iii]) (4) Phil. Magazine; 1874
Janvier-Juin
T. CXVI
Nº. 16
Pag. 794, 795
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OPTIQUE. - Photographie des réseaux gravés sur métal.
Note de M. Izarn, présentée par M. Mascart.
« La méthode de reproduction photographique des réseaux sur lame transparente que j'ai décrite précédemment (2) ([i]) peut paraître au premier abord impuissante dans le cas où il s'agirait de réseaux opaques, métalliques par exemple; il n'en est rien cependant. J'ai constaté, en effet, que, si l'on expose au Soleil un pareil réseau après avoir appliqué sur lui une couche de gélatine bichromatée en suivant la technique que j'ai fait connaître, la reproduction est de qualité tout à fait comparable à celle que l'on obtient dans le cas de la transparence. Seulement le bon contact des deux surfaces paraît ici beaucoup plus important et c'est ce qui m'a empêché d'avoir une bonne épreuve d'un très grand et magnifique réseau de Rowland au , sur lequel j'ai essayé le procédé. Ce réseau étant tracé sur une surface concave en métal des miroirs, les coins seuls sont venus, portant d'ailleurs des fragments très nets des anneaux que j'ai obtenus avec des lentilles convexes (3) ([ii]) ; mais, même dans les parties centrales, l'efet réseau pouvait être observé en pleine lumière du Soleil et en choisissant bien l'incidence et cela quoique les traits fussent absolument invisibles au microscope, ce que j'ai aussi constaté bien souvent sur des épreuves obtenues par transparence mais avec très grande insuffisance de pose. Pour le dire en passant ceci montre très bien, comme l'a fait observer Lord Rayleigh (4) ([iii]) que ledit effet n'exige pas nécessairement une succession de traits alternativement opaques et transparents, mais une simple modification se reproduisant périodiquement intervalles égaux et amenant des différences de phase correspondantes.
« Une pareille reproduction photographique (par réflexion) sur une couche photographique absolument transparente, que la lumière traverse complètement avant de tomber sur le réseau sous-jacent, ne me paraît guère pouvoir s'expliquer que par le phénomène des ondes stationnaires. Sur les parties brillantes qui séparent les traits, le faisceau réfléchi a une intensité presque égale à celle du faisceau incident et la couche sensible se divise à cet endroit en feuillets alternativement solublcs et insolubles.
« Sur les parties qui correspondent aux traits eux-mêmes où la réflexion s'effectue, soit d'une façon moins intense ou du moins d'une façon différente, les choses se passent autrement et la structure de la couche correspondante de gélatine doit être aussi différente après développement. Quoi qu'il en soit de l'explication, qui demande à être étudiée de près, c'est à cette idée préconçue que je dois d'avoir essayé l'expérience qui m'a si bien réussi. »
([i]) (2) Comptes rendus, p. 506, mars 1893.
([ii]) (3) Ibid., p. 572, mars 1893.
([iii]) (4) Phil. Magazine; 1874
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