quinta-feira, 12 de março de 2009

1900, 19 de Fevereiro - Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
T. CXXX
Nº. 8
Pag. 495, 496
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OPTIQUE - Sur une méthode pour la mise au point d'une lunette photographique. Note de M. Georges Meslin, présentée par M. A. Cornu.

« M. Lippmann a indiqué récemment (1) ([i]) pour la mise au point d'un collimateur une méthode très simple, qui consiste à insérer un bilame qui dédouble l'image tant qu'on ne se trouve pas dans les conditions requises. Je me suis proposé de chercher si l'on ne pourrait pas employer un caractère analogue pour la mise au point d'une lunette ou d'une plaque photographique, et substituer ainsi à l'appréciation d'une netteté plus ou moins grande, observée d'ailleurs à des instants différents, un phénomène de duplication d'image qui cesserait lorsque le verre dépoli serait exactement dans le plan voulu. On peut y parvenir de la facon suivante :
» Il suffit de viser, dans le plan dont on veut obtenir l'image, soit une fente fine vivement éclairée, soit le filament d'une lampe à incandescence, soit même une ligne brillante, puis d'interposer sur l'objectif de la lunette un écran formé par une lame opaque dont les côtés sont approximativement parallèles à la ligne visée; dans ces conditions, si le verre dépoli n'est pas au point conjugué, l'image de la fente se trouvera dédoublée en deux autres séparées par une bande noire, facile à expliquer et dont la largeur dépendra de l'écran interposé, de l'objectif et de l'écart par rapport à la mise au point correcte.
« J'ai essayé cette méthode avec une lunette photographique et un collimateur et j'ai constaté que l'incertitude sur le tirage était moindre lorsqu'on utilisait ce caractère du dédoublement que lorsqu'on se bornait à considérer la netteté ou l'élargissement des images.
» Cette méthode s'applique aussi bien lorsque l'objet est à distance finie que lorsqu'il est à l’infini; mais, dans ce dernier cas, par exemple pour la photographie sidérale, on peut utiliser, au lieu d'un écran opaque, un bilame qu'on mettra en avant de l'objectif, la pointe tournée vers celui-ci; il rejettera les faisceaux de part et d'autre et supprimera l'action de la partie centrale de la lentille. Au contraire, si l'objet était à distance finie on obtiendrait toujours une duplication par l'emploi d'un bilame et il est alors nécessaire de recourir à une bande opaque qu'on élargit au fur et à mesure qu'on approche de la position cherchée, en conservant cependant assez de largeur aux faisceaux pour éviter de rendre prédominants les phénomènes de diffraction. »
([i]) (1) Journal de Physique, p.594 ; 1899.

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