sexta-feira, 9 de outubro de 2009

1853
28 de Março
COMPTE RENDU DES SEANCES DE L'ACADEMIE DES SCIENCES
Janvier-Juin
T. XXXVI
Nº. 13
Pag. 581
CHIMIE APPLIQUÉE. - Note sur Ia reproduction des gravures et des dessins par la vapeur diode; par M. NIEPCE DE SAINT-VICTOR.
(Commissaires, MM. Arago, Chevreul, Regnault, Seguier.)
« En 1847, j’ai publié un Mémoire sur l’action des différentes vapeurs, entre autres sur celle de l’iode.
» J'ai dit que la vapeur d’iode se portait sur les noirs d’une gravure à l’exclusion des blancs, et que l’on ponvait en reproduire l’image sur papier collé à l’amidon, ou sur un verre enduit de cette matière, réduit à l’état d’empois, et qu’il se formait ainsi un dessin dont la matière colorée était de l’iodure d’amidon; mais ces dessins étaient peu stables, malgré les moyens que j’avais employés pour les fixer.
« Aujourd’hui, je puis les rendre inaltérables par les procédés suivants:
« Si, après avoir obtenu un dessin à l’iodure d’amidon, sur papier ou sur verre, en opérant comme je l’ai dit en 1847, on plonge le dessin dans une solution d’azotate d’argent, le dessin disparaît; mais si l’on expose le papier ou le verre quelques secondes à la lumière, voici ce qui arrive: le dessin primitif, qui était de l’iodure d’amidon, s’est transformé en iodure d’argent, et par l’exposition à la lumière, cet iodure, étant beaucoup plus sensible que l’azotate d’argent contenu dans le papier ou la couche d’empois du verre, s’est impressionné avant cet azotate; dès lors, il suffit de plonger le papier ou le verre dans une solution d’acide gallique pour voir apparaître aussitôt le dessin primitif, que l’on traite ensuite par l’hyposulfite de soude, absolument comme on le fait pour les épreuves photographiques.
» Par cette opération, le dessin devient aussi stable que ces derniéres.
» Ce nouveau procédé sera certainement pratiqué dans beaucoup de circonstances.
« M. Bayard, l’habile photographe, vient de faire une autre application de la vapeur d’iode, c’est-à-dire qu’après avoir exposé la gravure à la vapeur d’iode, il l’applique sur une glace préparée à l’albumine sensible, pour former une épreuve négative ou cliché, avec lequel il tire ensuite sur papier des épreuves positives par les procédés connus des photographes.
« C’est ainsi qu’il a obtenu de magnifiques reproductions de très-anciennes. gravures sans aucune déformation, des images.
» Ces deux dernières applications prouvent jusqu’a l’évidence que la vapeur d’iode se porte, comme je l’ai dit depuis longtemps, sur les parties, noires des dessins et des gravures, de préférence aux parties blanches. »
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