quinta-feira, 3 de dezembro de 2009

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

1844

20 de Maio

Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences

T. XVIII

Nº. 21

Pag. 954, 955

M. Claudet communique les résultats communique les résultats des recherches auxquelles il s’est livré dans le but d’affranchir la photographie de certaines causes d’insuccès auxquelles on paraît avoir fait jusqu’à présent peu d’attention.

« Il est reconnu, dit M. Claudet, par tontes les personnes de bonne foi qui s’occupent du daguerréotype, que l’opération manque plus souvent qu’elle ne réussit; de sorte que c’est pour ainsi dire par un effet du hasard que l’on obtient une épreuve favorable. Le polissage des plaques et la préparation de la couche sensible, paraissant les deux opérations les plus difficiles, ont absorbé tous les soins et toute l’attention des opérateurs. Il en est très-peu qui se soient occupés de la partie optique, et ceux-là mêmes, lorsqu’ils se sont procuré des objectifs dans lesquels les aberrations de sphéricité et de réfrangibilité se trouvent corrigées avec la plus grande précision possible, ne supposent pas que, pour assurer le succès de l’opération dans la chambre obscure, il reste d’autre soin à prendre que celui de mettre exactement la plaque sensible au foyer qui donne sur le verre dépoli une image bien définie. Si, malgré toutes ces précautions, on n’arrive pas à un résultat satisfaisant, on attribue communément le défaut de netteté de l’image daguerrienne à quelque dérangement survenu dans l’appareil pendant la substitution d’une plaque à l’autre. «

Ces dérangements fnrent d’abord considérés par M. Claudet lui-même comme une des principales causes d’insuccès, et il s’attacha en conséquence à trouver un moyen de les prévenir. Il réussit complétement à cet égard, de sorte que, après avoir substitué, à plusieurs reprises, une plaque à l’autre, l’image formée sur le verre dépoli était, dans le dernier essai, tout aussi nette que dans le premier. Ce progrès dans le procédé opératoire exerça sur le résultat définitif une influence marquée, mais tout à fait inattendue et contraire à celle qu’on espérait: en effet, les images formées sur les plaques sensibles furent constamment mal définies. On essaya sans succès diverses combinaisons de lentilles; on ne parvenait à éviter la confusion que par l’emploi d’un diaphragme à ouverture très-étroite. Après beaucoup de tentatives infructueuses, M. Claudet en vint enfin à soupçonner que le foyer d’action photogénique pouvait bien ne pas coïncider avec le foyer visuel formé par les rayons lumineux. Des expériences entreprises dans le but de vérifier cette conjecture prouvèrent, non-seulement qu’elle était parfaitement fondée, mais conduisirent en outre à reconnaître :

1º. Que la différence ou l’éloignement de ces deux foyers varie suivant la combinaison achromatique des verres formant les objectifs, et suivant leur pouvoir de dispersion;

2º. Que dans la plupart des objectifs achromatiques, le foyer d’action photogénique est plus long que le foyer visuel;

3º. Que, dans les objectifs non achromatiques soit en crown, soit en flintglass, le foyer d’action est plus court que le foyer visuel;

4º. Que l’éloignement de ces deux foyers varie suivant la distance des objets;

5º. Enfin, qu’il varie suivant l’intensité de la lumiére.

M. Claudet annonce qu’en tenant compte de ces diverses circonstances, il est parvenu à déterminer d’avance, pour un objectif donné et pour chaque distance des objets, le foyer d’action photogénique avec une certitude qui lui permet d’obtenir constamment de belles épreuves.

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