segunda-feira, 29 de março de 2010

COMPTES RENDUS HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

1841

8 de Fevereiro

COMPTES RENDUS  HEBDOMADAIRES DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES

Janvier-Juin

T. XII,

Nº.

Pag. 305-306

CORRESPONDANCE

PHYSIQUE APPLIQUÉE. - Question de priorite relative à la forrmation d’images photographiques sur papier qui étant peu ou point visibles au sortir de la chambre obscure, le deviennent subséquemment. – Lettre de M.Bayard

 

« Dans la dernière séance de l’Académie, M. Biot a lu une lettre de M. Talbot, dans laquelle ce physicien parle d’un moyen, qu’il ne fait pas connaître, de rendre visible une impression photographique qui est invisible lorsque le papier sort de la chambre obscure. Il y a déja longtemps que j’ai trouvé trois procédés qui conduisent à ce résultat. Permettez-moi, Monsieur, d’en faire connaître un, et, lorsque le temps m’aura permis de répéter les deux autres, j’aurai l’honneur de vous les communiquer.

» Un papier ayant été préparé avec le bromure de potassium, puis avec le nitrate d’argent, on l’expose encore humide et pendant quelques minutes au foyer d’une chambre obscure. Sur ce papier retiré et examiné a la lumière d’un bougie, on ne voit aucune trace de l’image qui cependant y est imprimée; pour la rendre apparente, il suffit d’exposer le papier à la vapeur, du mercure, comme on le fait pour les plaques dans le procedé de M. Daguerre. Il se colore aussitôt en noir partout ou la lumière a modifié la préparation. Il est inutile d’observer qu’il faut éviter autant que possible de laisser impressionner le papier prépare par aucune autre radiation lumineuse que par celle de la chambre obscure.

«  La description ci-dessus et une ou deux épreuves obtenues par ce procédé ont été adressées a l’Académie, qui, dans sa séance du 11novem-bre1839, a bien voulu en accepter le dépôt. Veuillez, je vous prie, Monsieur, faire ouvrir ce paquet, si vous le jugez à propos. »

Le paquet cacheté déposé par M. Bayard étant ouvert, se trouve contenir une épreuve photographique sur papier accompagnée de la note suivante. Uue autre épreuve était jointe à la Lettre.

Procédé photographique sur papier.

« L’image photographique ci-jointe a été obtenue le 24 octobre 1839 en dix-huit minutes, de onze heures du matin à onze heures dix-huit minutes, par le procédé suivant :

« Tremper le papier dans une faible solution de chlorure de sodium; lorsqu’il est bien sec, passer sur ce papier du nitrate d’argent dissous dans six fois son poids d’eau.

« Le papier étant presque sec et garanti de toute action de la lumière, l’exposer à l’émanation de l’iode, puis dans la chambre obscure, puis au mercure, comme dans le procédé de M. Daguerre, et enfin laver dans une solution d’hyposulfite de soude.

« Lorsque le papier est retiré de la chambre noire, on distingue à peine quelques traces de dessin; mais aussitôt que la vapeur mercurielle vient se condenser sur le papier, on voit les images se former comme sur les planches métalliques, avec cette diffërence que les images sont produites en sens contraire, comme dans le procédé de M. Talbot.

« Paris, le 8 novembre 1839. » 

 

Remarques de M. Biot à l’occasion de la Lettre précédente.

«  II paraîtrait y avoir cette différence essentielle entre le procédé d’ecrit par M. Bayard et l’annonce de M. Talbot, que M. Bayard présente comme condition que le papier qui a reçu sa préparation soit exposé, encore humide, à la radiation dans la chambre obscure; au lieu que M. Talbot dit que son papier conserve sa sensibilité même après plusieurs mois. A la vérité M. Talbot ne dit point si cette persistance ne serait pas plutôt une restitution qui s’opérerait en mouillant le papier; mais M. Bayard ne dit pas non plus qu’il aurait opéré une semblable restution de la sensibilité primitive. »

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