quarta-feira, 1 de setembro de 2010

1835, 27 de Setembro – JOURNAL DES ARTISTES

1835

27 de Setembro

Journal des Artistes

Pags. 202,203, 204

DIORAMA.

LA VALLÉE DE GOLDAU

 

Il devient fort difficile de parler des nouveaux chefs-d’œuvre de m. daguerre avec les éloges qu’ils méritent, parce qu’ils nous a forcés, par ses merveilles sans cesse croissantes, d’user toutes les formes de louange connues. Ses admirables combinaisons d’effets, et ses décompositions si savantes de couleurs, ont amené successivement des résultats qu’il était impossible de prévoir, et qui son faits pour causer aux artistes plus d’étonnement encore qu’au public.

Après le miracle de la messe de minuit, il restait à M. Daguerre à exécuter, dans une scéne en plein air, la surprenante transformation de couleurs et de formes qu’il avait opérée avec tant de succès dans un intérieur. C’était une application différente des mêmes principes, avec une extension plus grande. La catastrophe arrivée en 1806, en Suisse, lui donnait un sujet et un cadre des plus heureux pour son art, et il a été habile à en profiter.

Le village de Goldau existait dans une charmente vallée, entre le mont Righi et une autre montagne au pied de laquelle était aussi un joli lac. En quelques heures, un éboulement de la montagne couvrit le lac et le village, et ne laissa, à la place de ce site si gracieux, qu’un horrible cahos de rochers arides. Eh bien ! voilà ce que M. Daguerre a reproduit sur la même toile. L’effet de jour vous montre le plus beau et plus frais paysage, le hameau, ses lacs, ses pâturages, et les monts gigantesques qui les entourent, éclairés par un jour vif et suave. Peu à peu le jour baisse, la nuit devient obscure ; et quand les rayons de la lune viennent percer l’obscurité, vous n’apercevez plus les lointains sur lesquels les montagnes projettent leurs grandes ombres, mais vous apercevez les premiers plans totalement changés d’aspect : des rochers stériles, en désordre, couvrent les lieux où furent le lac et le village ; des habitants échappés à la mort contemplent cette horrible scène, et le spectateur lui-même croit assister à cette convulsion instantanée de la nature.

A part l’immense talent de l’auteur comme peintre, tout ceci est œuvre présenté de chimie. La chimie des couleurs était à peu près inconnue ; de profondes et persévérantes recherches ont amené M. Daguerre à produire, par d’habiles décompositions de lumière, et, par suite, de couleurs, des résultats qui tiennent du merveilleux. Lui seul sait ce qu’il a fallu de recherches et d’études pour arriver à ce qu’un tableau se transforme ainsi en un autre tableau, par l’effet des matières colorantes avec lesquelles il est peint, et des diverses manières dont on lui fait recevoir la lumière.

Ce n’est pas tout. Il y a quelques années, nous avons annoncé un résultat des plus étonnants en ce genre. M. Daguerre avait déjà trouvé une composition de couleurs qui avait la propriété de conserver la lumière dans l’obscurité, après en avoir été impreignée pendant le jour ; et il prétendait, après avoir composé ainsi toutes les couleurs primitives, peindre un tabeau qui fût visible, par sa propre lumière, au milieu de la nuit !

Aujourd’hui, ces découvertes l’ont mené à une découverte analogue, plus étonnante encore, s’il est possible. Il a trouvé, dit-on, le moyen de recueillir, sur un plateau préparé par lui, l’image produite par la chambre noire, de manière qu’un portrait, un paysage, une vue quelconque, projetés sur ce plateau par la chambre noire ordinaire, y laisse son empreinte en clair et en ombre, et présente ainsi le plus parfait de tous les dessins…. Une préparation mise mise par dessus cette image, la consrve pendant un temps indéfini… les sciences physiques n’ont peut-être jamais présenté une merveille comparable à celle ci.

F.

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