2 de Outubro
Compte Rendu des Séances de L'Académie des Sciences
Juillet-Décembre
T. XCV
Nº. 14
Pag. 583, 584, 585
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PHYSIOLOGIE ANIMALE. - Reproduction typographique des photographies; procédé de M. Ch. Petit. Note de M. Marey.
« Un complément indispensable des applications de la Photographie aux expériences physiologiques était la reproduction authentique des images obtenues, le facile tirage des épreuves et la possibilité de les intercaler dans un texte. Ces conditions sont réalisées, d'une manière très satisfaisante, par M. Petit, au moyen du procédé qu'il appelle similigravure. Deux spécimens de ces épreuves permettront au lecteur d'apprécier toutes les ressources de la Photographie appliquée à certaines démonstrations scientifiques. « La fig. 1 montre les attitudes successives d'un homme qui marche le pas de
Fig 1« Un complément indispensable des applications de la Photographie aux expériences physiologiques était la reproduction authentique des images obtenues, le facile tirage des épreuves et la possibilité de les intercaler dans un texte. Ces conditions sont réalisées, d'une manière très satisfaisante, par M. Petit, au moyen du procédé qu'il appelle similigravure. Deux spécimens de ces épreuves permettront au lecteur d'apprécier toutes les ressources de la Photographie appliquée à certaines démonstrations scientifiques. « La fig. 1 montre les attitudes successives d'un homme qui marche le pas de
Gymnaste militaire au pas de parade
parade, comme on dit dans nos écoles de gymnastique militaire. Cette figure est obtenue par la méthode des photographies successives sur une même plaque (l) ([i]). Je me hâte de dire que les imperfections de l'épreuve tiennent presque toutes à la défectuosité du cliché original. Ainsi, à la partie inférieure, le fond n'est pas d'un noir intense et les attitudes des jambes et des pieds se détachent mal. Cela dépendait d'une imperfection de l'écran devant lequel ont été prises ces photographies, écran qui, à sa partie inférieure, ne réalisait pas aussi bien qu'en haut les conditions du noir absolu.
» On voit encore sur cette figure, en face de la cinquième image, une bande blanche verticale: c'est la trace d'un poteau qui soutenait l'écran noir. Ce poteau disparaîtra dans la disposition nouvelle que je donne à cet écran. Enfin mon installation actuelle ne me permet pas encore de photographier le nu, de sorte que les mouvements des gymnastes sont difficiles à saisir sous les plis des vêtements flottants.
» Pourtant, telle qu'elle est, cette épreuve donne, au premier coup d'oeil, de nombreux renseignements. Elle montre qu'à chaque pas complêt le marcheur présente des attitudes différentes, que le pas s'exécutait en , de seconde et que, pendant ce temps, la tête exécutait deux oscillations verticales dont les maxima correspondent au milieu de l'appui de chacun des pieds; que le bras effectue d'amples oscillations en sens contraire du mouvement de la jambe correspondante. On suit avec facilité les phases successives des déplacements du pied ou de la jambe et, pour tous ces changements de lieu, on peut estimer au compas la valeur réelle du déplacement qui s’est effectué entre deux images consécutives, c'est-à-dire, en 1/10 de seconde.
« La fig. 2 représente un cheval blanc qui franchit un obstacle. C’était représente un cheval blanc qui franchit un obstacle. C'était un vieil étalon syrien dont un
Fig. 2» On voit encore sur cette figure, en face de la cinquième image, une bande blanche verticale: c'est la trace d'un poteau qui soutenait l'écran noir. Ce poteau disparaîtra dans la disposition nouvelle que je donne à cet écran. Enfin mon installation actuelle ne me permet pas encore de photographier le nu, de sorte que les mouvements des gymnastes sont difficiles à saisir sous les plis des vêtements flottants.
» Pourtant, telle qu'elle est, cette épreuve donne, au premier coup d'oeil, de nombreux renseignements. Elle montre qu'à chaque pas complêt le marcheur présente des attitudes différentes, que le pas s'exécutait en , de seconde et que, pendant ce temps, la tête exécutait deux oscillations verticales dont les maxima correspondent au milieu de l'appui de chacun des pieds; que le bras effectue d'amples oscillations en sens contraire du mouvement de la jambe correspondante. On suit avec facilité les phases successives des déplacements du pied ou de la jambe et, pour tous ces changements de lieu, on peut estimer au compas la valeur réelle du déplacement qui s’est effectué entre deux images consécutives, c'est-à-dire, en 1/10 de seconde.
« La fig. 2 représente un cheval blanc qui franchit un obstacle. C’était représente un cheval blanc qui franchit un obstacle. C'était un vieil étalon syrien dont un
Cheval sautant un obstacle.
observateur exercé peut reconnaître les formes séniles. La disposition de l'écran avait déjà été un peu améliorée pour cette série de photographies, dont les détails ressortent mieux à la partie inférieure.» Il n'est pas douteux que cette méthode de transformation des photographies en clichés typographiques ne reçoive encore des perfectionnements; mais, dès aujourd'hui, elle réalise un important progrès, au point de vue des applications scientifiques de la Photographie. »
([i]) (1) Voir mes Notes du 3 juillet et du 7 août 1882
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