Comptes Rendus des Séances de L'Académie des Sciences
Janvier-Juin
T. CXXII
Nº. 18
Pag. 1017, 1018
Janvier-Juin
T. CXXII
Nº. 18
Pag. 1017, 1018
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OPTIQUE PHYSIOLOGIQUE. - Sur un procédé de photographie de la rétine. Note de V. Guinkoff.
« Il y a quelque temps déjà, en m'occupant des maladies des yeux, je fus frappé des avantages qu'offrirait, pour l'observation clinique et pour l'étude de la région rétinienne en général, la possibilité d'en fixer l'image au moyen de la photographie. Ne pourrait-on pas photographier la rétine? et de quelle maniére? Tel est le problème que je me suis posé.
» Pour photographier un objet quelconque, il faut deux choses: 1º un appareil photographique; 2º cet objet, convenablement éclairé.
« L'appareil est un appareil photographique ordinaire; quant à l'objet, la rétine dans notre cas, nous pouvons bien l'éclairer par la méthode ophtalmoscopique due à Helmholtz, mais il nous est impossible d'en fixer l'image sur la plaque photographique. Tout revient donc à trouver un moyen d'échirage approprié, qui nous permette d'amener l'image de la rétine sur la plaque sensible.
» Après de nombreux essais, je suis parvenu à construire un appareil avec lequel j'ai pu prendre divers clichés de la rétine. Parmi ceux-ci, ceux que j'ai l'honneur de présenter à l'Académie ont été pris par l'auteur sur la rétine de son oeil gauche. Un examen, même superficiel, montrera les résultats très satisfaisants auxquels je suis arrivé. La papille, la macula, les vaisseaux visibles à l'ophtalmoscope sont très nettement reproduits. Je compte apporter très prochainement certaines améliorations à mon appareil, notamment en ce qui concerne l'augmentation du champ d'éclairage, ce qui me permettra de prendre d'un coup la presque totalité du fond de l'oeil, mais il m'aurait déjà été possible d'arriver à de meilleurs résultats, si j'avais pu disposer d'appareils photographiques perfectionnés, sans parler de l'habileté professionnelle qui me fait défaut dans une certaine mesure.
» Je me permets de faire observer les avantages que peut avoir ma méthode au point de vue clinique. Non seulement il est possible de fixer l'image de la rétine dans un temps très court, la pose moyenne étant de deux secondes environ, mais encore l'appareil peut servir comme ophtalmoscope, car il est facile d'observer la rétine sur l'image projetée sur la plaque dépolie. Cette dernière particularité présente l'avantage que de nombreux observateurs peuvent se rendre compte en même temps des faits observés, alors que les ophtalmoscopes les plus perfectionnés ne permettent qu'à trois observateurs au maximum d'observer en même temps.
« J'observe encore que la fatigue n'est pas supérieure pour le sujet opéré à celle provoquée par l'observation à l'ophtalmoscope, comme j'ai pu m’en rendre compte par les poses que j'ai subies moi-mème.
« II est inutile de rechercher, comme dans la photographie ordinaire, la mise au point de l'appareil. La distance de la plaque sera déterminée d'avance par le pouvoir réfringent de l'œil, qui est connu parfaitement par les moyens ordinaires. Et ce point est à considérer, en raison de la fatigue qu'occasionnerait pour le sujet la mise au point directe. L'appareil étant réglé d'avance, il suffit d'en approcher l'œil à la distance convenable pour qu'on prenne immédiatement le cliché. »
OPTIQUE PHYSIOLOGIQUE. - Sur un procédé de photographie de la rétine. Note de V. Guinkoff.
« Il y a quelque temps déjà, en m'occupant des maladies des yeux, je fus frappé des avantages qu'offrirait, pour l'observation clinique et pour l'étude de la région rétinienne en général, la possibilité d'en fixer l'image au moyen de la photographie. Ne pourrait-on pas photographier la rétine? et de quelle maniére? Tel est le problème que je me suis posé.
» Pour photographier un objet quelconque, il faut deux choses: 1º un appareil photographique; 2º cet objet, convenablement éclairé.
« L'appareil est un appareil photographique ordinaire; quant à l'objet, la rétine dans notre cas, nous pouvons bien l'éclairer par la méthode ophtalmoscopique due à Helmholtz, mais il nous est impossible d'en fixer l'image sur la plaque photographique. Tout revient donc à trouver un moyen d'échirage approprié, qui nous permette d'amener l'image de la rétine sur la plaque sensible.
» Après de nombreux essais, je suis parvenu à construire un appareil avec lequel j'ai pu prendre divers clichés de la rétine. Parmi ceux-ci, ceux que j'ai l'honneur de présenter à l'Académie ont été pris par l'auteur sur la rétine de son oeil gauche. Un examen, même superficiel, montrera les résultats très satisfaisants auxquels je suis arrivé. La papille, la macula, les vaisseaux visibles à l'ophtalmoscope sont très nettement reproduits. Je compte apporter très prochainement certaines améliorations à mon appareil, notamment en ce qui concerne l'augmentation du champ d'éclairage, ce qui me permettra de prendre d'un coup la presque totalité du fond de l'oeil, mais il m'aurait déjà été possible d'arriver à de meilleurs résultats, si j'avais pu disposer d'appareils photographiques perfectionnés, sans parler de l'habileté professionnelle qui me fait défaut dans une certaine mesure.
» Je me permets de faire observer les avantages que peut avoir ma méthode au point de vue clinique. Non seulement il est possible de fixer l'image de la rétine dans un temps très court, la pose moyenne étant de deux secondes environ, mais encore l'appareil peut servir comme ophtalmoscope, car il est facile d'observer la rétine sur l'image projetée sur la plaque dépolie. Cette dernière particularité présente l'avantage que de nombreux observateurs peuvent se rendre compte en même temps des faits observés, alors que les ophtalmoscopes les plus perfectionnés ne permettent qu'à trois observateurs au maximum d'observer en même temps.
« J'observe encore que la fatigue n'est pas supérieure pour le sujet opéré à celle provoquée par l'observation à l'ophtalmoscope, comme j'ai pu m’en rendre compte par les poses que j'ai subies moi-mème.
« II est inutile de rechercher, comme dans la photographie ordinaire, la mise au point de l'appareil. La distance de la plaque sera déterminée d'avance par le pouvoir réfringent de l'œil, qui est connu parfaitement par les moyens ordinaires. Et ce point est à considérer, en raison de la fatigue qu'occasionnerait pour le sujet la mise au point directe. L'appareil étant réglé d'avance, il suffit d'en approcher l'œil à la distance convenable pour qu'on prenne immédiatement le cliché. »
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