T. CXXV
Nº. 9
Pag. 409, 410
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PHYSIQUE. - Photographie de l'image fluoroscopique. Note de M. Charles Porcher (2) ([i]), présentée par M. Chauveau.
« En plaçant, entre un écrin fluorescent au platino-cyanure de baryum et une ampoule de Crookes située du côté non actif de cet écran, un objet opaque aux rayons X, on sait que l'on obtient, lors de la fermeture du circuit, une image obscure sur un fond lumineux jaune.
« Cette image visible doit impressionner la plaque sensible, puisque les rayons qui en émanent sont, en somme, des rayons lumineux ordinaires. Aussi ai-je essayé de la photographier.
« Je me suis heurté tout d'abord à une première difficulté facile à vaincre. L'objectif de l'appareil étant construit avec un verre au plomb s'opposait au passage des rayons Röntgen: il en était de même de l'obturateur métallique sur lequel il est vissé.
» Dans une première expérience, l'appareil photographique 13x18 est placé, au delà de l'écran évidemment, à l'intérieur de la pyramide engendrée en joignant le foyer de l'ampoule de Crookes qui en est le sommet au pourtour de l'écran, dans le champ par conséquent des rayons X qui vont impressionner celui-ci. J'ai pu constater que toute l'énergie des rayons Röntgen n'est pas absorbée par l'excitation de la fluorescence du platino-cyanure de baryum : la plaque sensible située à 90cm de l'écran est impressionnée, la planchette antérieure de l'appareil photographique est traversée et j'obtiens au développement l'image de l'obturateur dessiné par son contour.
« Pour opposer une barrière absolue aux rayons X, voici comment j'ai alors disposé mon expérience:
» La porte de la chambre noire du laboratoire est percée d'un trou dans lequel j'ai placé l'objecdif de mon appareil photographique. De plus, derrière cette porte et tout autour de l'objectif, dans un rayon de 0m,50, j'ai cloué une lame de plomb de 0m,003 d'épaisseur.
« Ainsi, une barriére de plomb, lame métallique et objectif, met la pellicule au géIatino-bromure absolument à l'abri de l'action des rayons X.
« L'image fluoroscopique n'est plus alors gênée et va seule impressionner la plaque. L'écran est plcé à 0m,57 de l'objectif, le côté actif face à celui-ci et le foyer de l'ampoule à 0m,03 seulement derrière lui.
» Pour avoir une image fluoroscopique nette, il faut, en effet, diminuer autant que possible la distance de l'ampoule à l'écran, l'intensité de l'image à photographier en est d'autant plus augmentée. Néanmoins, cette intensité est toujours extrêmêment faible, ce qui rend la mise an point pénible et le temps de pose très long (1) ([ii]). Pour l'épreuye que je mets sous les yeux de l’Académie, la pose a été de vingt-cinq minutes; l'image est extrêmêment pâle quoique j'aie cependant renforcé le cliché.
« Inutile de dire qu'écran, ampoule, etc., sont placés dans la chambre noire et que le trou du panneau de la porte par où passe l'objectif est parfaitement bouché.
» Il y avait lieu de penser, avant d’entreprendre ces expériences, qu'on arriverait à photographier avec pose faible, en instantané peut-être, l'image fluoroscopique, ce qui serait utile en médecine vétérinaire où il nous est difficile d'obtenir une immobilité prolongée comme celle que nécessite la radiographie. Mais, comme il résulte de mes expériences, il faut encore attendre, car l'on ne gagne rien, ni comme temps, ni comme netteté, à vouloir photographier l'image formée sur l'écran. Cela peut être parfois impossible. »
([i]) (2) Travail du laboratoire de Physique et de Chimie de l' École d'Alfort.
([ii]) (1) Après un temps de pose aussi long, le plalino-cyanure de baryum est en partie réduit dans une faible région autour du point qui fait face au foyer de l'ampoule. Il a pris une teinte jaune rougeâtre, qui disparaît d'ailleurs au bout de quelques heures d'exposilion à la lumière.
PHYSIQUE. - Photographie de l'image fluoroscopique. Note de M. Charles Porcher (2) ([i]), présentée par M. Chauveau.
« En plaçant, entre un écrin fluorescent au platino-cyanure de baryum et une ampoule de Crookes située du côté non actif de cet écran, un objet opaque aux rayons X, on sait que l'on obtient, lors de la fermeture du circuit, une image obscure sur un fond lumineux jaune.
« Cette image visible doit impressionner la plaque sensible, puisque les rayons qui en émanent sont, en somme, des rayons lumineux ordinaires. Aussi ai-je essayé de la photographier.
« Je me suis heurté tout d'abord à une première difficulté facile à vaincre. L'objectif de l'appareil étant construit avec un verre au plomb s'opposait au passage des rayons Röntgen: il en était de même de l'obturateur métallique sur lequel il est vissé.
» Dans une première expérience, l'appareil photographique 13x18 est placé, au delà de l'écran évidemment, à l'intérieur de la pyramide engendrée en joignant le foyer de l'ampoule de Crookes qui en est le sommet au pourtour de l'écran, dans le champ par conséquent des rayons X qui vont impressionner celui-ci. J'ai pu constater que toute l'énergie des rayons Röntgen n'est pas absorbée par l'excitation de la fluorescence du platino-cyanure de baryum : la plaque sensible située à 90cm de l'écran est impressionnée, la planchette antérieure de l'appareil photographique est traversée et j'obtiens au développement l'image de l'obturateur dessiné par son contour.
« Pour opposer une barrière absolue aux rayons X, voici comment j'ai alors disposé mon expérience:
» La porte de la chambre noire du laboratoire est percée d'un trou dans lequel j'ai placé l'objecdif de mon appareil photographique. De plus, derrière cette porte et tout autour de l'objectif, dans un rayon de 0m,50, j'ai cloué une lame de plomb de 0m,003 d'épaisseur.
« Ainsi, une barriére de plomb, lame métallique et objectif, met la pellicule au géIatino-bromure absolument à l'abri de l'action des rayons X.
« L'image fluoroscopique n'est plus alors gênée et va seule impressionner la plaque. L'écran est plcé à 0m,57 de l'objectif, le côté actif face à celui-ci et le foyer de l'ampoule à 0m,03 seulement derrière lui.
» Pour avoir une image fluoroscopique nette, il faut, en effet, diminuer autant que possible la distance de l'ampoule à l'écran, l'intensité de l'image à photographier en est d'autant plus augmentée. Néanmoins, cette intensité est toujours extrêmêment faible, ce qui rend la mise an point pénible et le temps de pose très long (1) ([ii]). Pour l'épreuye que je mets sous les yeux de l’Académie, la pose a été de vingt-cinq minutes; l'image est extrêmêment pâle quoique j'aie cependant renforcé le cliché.
« Inutile de dire qu'écran, ampoule, etc., sont placés dans la chambre noire et que le trou du panneau de la porte par où passe l'objectif est parfaitement bouché.
» Il y avait lieu de penser, avant d’entreprendre ces expériences, qu'on arriverait à photographier avec pose faible, en instantané peut-être, l'image fluoroscopique, ce qui serait utile en médecine vétérinaire où il nous est difficile d'obtenir une immobilité prolongée comme celle que nécessite la radiographie. Mais, comme il résulte de mes expériences, il faut encore attendre, car l'on ne gagne rien, ni comme temps, ni comme netteté, à vouloir photographier l'image formée sur l'écran. Cela peut être parfois impossible. »
([i]) (2) Travail du laboratoire de Physique et de Chimie de l' École d'Alfort.
([ii]) (1) Après un temps de pose aussi long, le plalino-cyanure de baryum est en partie réduit dans une faible région autour du point qui fait face au foyer de l'ampoule. Il a pris une teinte jaune rougeâtre, qui disparaît d'ailleurs au bout de quelques heures d'exposilion à la lumière.
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